Raconter une histoire
L’animal peut faire presque tout ce que fait l’humain : souvent en moins bien, mais parfois aussi en beaucoup mieux. Mais il ne peut pas raconter une histoire.
L’esprit humain a cette capacité tout à fait particulière de pouvoir voyager dans le temps. L’homme peut donc parler ou écrire, pour raconter des histoires qui appartiennent au passé ou au futur.
Un art
L’art est le propre de l’homme. Son objectif qui fait généralement consensus, est d’atteindre le beau. L’homme doit donc le contempler pour pouvoir le transmettre par l’écriture.
L’art apaise, met de l’ordre, donne sens, élève la conscience.
Raconter quelle histoire ?
Quelle est l’intention dans l’écriture ? Écrire pour dire quoi, à qui ? Défendre un point de vue ? Mais les points de vue qui ont besoin de se défendre divisent en même temps…
L’art dont il est question est résultat d’une contemplation qui pourrait rassembler. Il tente d’apercevoir au-dessus de tous les points de vue. Il ne prétend pas donner d’un seul coup toute la contemplation, mais un aspect de ce qui est en ordre. L’art serait un effort humain pour rejoindre le vrai, le beau, dans le plaisir partagé, dans la communion de l’artiste avec celui qui lit, regarde ou écoute l’ordre des choses qu’évoque l’artiste.
L’artiste en nous contemple
Sommes-nous bien sûr de qui va écrire en nous ?
L’intelligence sans inspirateur digne de ce nom, ne peut rien contempler et n’a donc rien à transmettre.
Écrire c’est tenter de coucher sur le papier l’intimité de l’âme. Notre état d’âme va donc compter avant de nous lancer dans l’écriture.
Nous aurons à rejoindre une neutralité bienveillante qui élève l’âme, avant de solliciter son point de vue unique et en paix, sur un monde qui pourtant ne l’est pas encore. C’est le cœur qui voit et traduit, soutenu par l’intelligence.
L’art se doit d’être bienveillant. Il œuvre à sa façon pour la réconciliation et la paix.