Avec soi-même, avec les autres, avec la vie.
On le sait, avec des existences qui dévorent notre temps et nos énergies, des stimuli qui saturent nos sens, que reste-t-il de ce besoin d’être en contact avec ses propres pensées, sa perception de soi et des autres dans la douceur et la délicatesse ? Pour être en bonne santé nous avons besoin de moments de recul pour se retrouver, entrer en soi tout naturellement en se laissant porter par ses rêveries précieuses. Nous laisser aller à la rêverie…
Pas rêvasser ou laisser son esprit ressasser de vieilles choses et s’engluer dans des amertumes, mais une rêverie qui est contemplation de ce qui habite d’essentiel au fond de nous, de celles qui nous ramènent au plus précieux, pas de celles qui nous égarent.
Mais le centre de l’Aube est aussi un lieu de rencontre avec toute la vie qui nous entoure. Les autres, la terre, le cosmos…bref tous les mystères qui se révèlent peu à peu dans ces instants dits « vides » à ceux qui veulent bien écouter. Ce vide qui paraissait inutile est en réalité vital à la découverte et à la création.
Un lieu propice à toutes ces rencontres.
On sort de la vallée de la Drôme au village de Piégros. Un petit chemin goudronné suit la voie ferrée. Il fait un « S » dans un sous-bois pour déboucher dans un creux entouré de collines, une petite combe circulaire protégée qui entoure à la façon d’un giron sécurisant, rassurant. Ce petit coin de terre porte bien son nom : « Les Combeaux ».
Nous autres responsables du centre, avons profité de cette disposition spontanée de la nature pour l’aménager afin que le passant puisse en profiter encore plus pleinement.
Un peu au-dessus des bâtiments, à l’ombre d’un grand chêne, une aire aplanie accueille quiconque veut se reposer, mettre de l’ordre dans ses pensées, échanger avec un ou une amie…
Plus haut, la Magnanerie avec sa cour largement ouverte sur la vallée semble veiller silencieusement sur les lieux. Au milieu de la façade principale, une porte basse permet d’accéder à une petite crypte dédiée à la mère universelle, la mère de tous les peuples. Chacun l’appellera comme il veut.
On y vient pour la relation la plus élevée, celle avec la vie et ce qui en est à l’origine.
Un lieu de détente.
En dépassant le bâtiment on monte vers la piscine, lieu de convivialité au dessus de la Magnanerie. Elle surplombe la combe, mais le regard porte bien plus loin sur la vallée de la Drôme ! L’eau y est délicieusement rafraîchissante au cœur de l’été.
Un petit chemin sur la droite mène à un bassin que se partagent roseaux et nénuphars. On peut se reposer sur un banc, laisser son regard monter jusqu’au Vercors et son esprit jusqu’au ciel ! En redescendant au centre de l’Aube la grande pelouse qui fait face aux bâtiments nous tend les bras. Si le temps le permet, on peut y faire la sieste ou discuter entre amis allongés sur l’herbe…